Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Coal Black [Part III]

28 août 2011

[...] with some daddy issues.

   "Papa, le virage, tourne ... tourne, TOURNE PUTAIN !"

   C'est ce que ça a donné lorsque je me suis rendue à Rennes en compagnie de mon cher géniteur afin de me trouver un appartement pour la rentrée. Une belle journée de merde, avec son lot d'imprévus, mais qui s'est solvée au final par la trouvaille de mon futur nid d'étudiante : 34m² dans un quartier résidentiel, avec chambre séparée, cave, et grande pièce de vie, des tapisseries très 60's, le tout au rez-de-chaussée. Au final, même si l'appart sera aussi meublé qu'un squat pendant un mois, je pense pouvoir m'y installer avec ma bestiole poilue.

   Outre le fait que mon père ne puisse définitivement plus conduire de nuit, la virée fut plutôt intéressante, vu que je ne passe que très peu de temps avec lui depuis plus de dix ans. Celui-ci a fait des efforts, tout comme moi. Il semblerait que l'on ait toujours du mal à communiquer, mais ça "passe", comme on dit. Ces constatations ne m'ont pas pour autant empêchée d'imaginer un crash, là, à 22h30, dans un virage bien serré, une collision à pleine vitesse qui fait le ménage proprement. J'imagine la scène, j'essaye d'y mettre des sons, des images dégueulasses et détaillées, une musique, puis je me dis que c'est bien trop kitsch. Pause. Je reviens là où j'en étais : dans cette voiture qui va trop vite, avec un membre de ma famille qui me semble si familier et étranger à la fois.

   Maintenant que je possède mon logement, je peux désormais continuer à oeuvrer sur Minecraft, et j'ai également découvert un autre jeu, complètement différent, nommé Osmos. Il s'agit d'un jeu de réflexe et d'habilité, et comme il est bien plus difficile d'expliquer un jeu pareil avec des mots, je préfère montrer le trailer de cette merveille. Graphismes et bande son envoûtants.


Osmos Trailer from hemisphere games on Vimeo.


   Voilà, tout simplement. Prix abordable, captivant, reposant, bref, à essayer. Je parlerai prochainement des autres jeux testés ce mois-ci.



Playlist : The Verve - Bittersweet Symphony / Korn - Faget / Archive - Fuck U / Portishead - Glory Box -

Publicité
Publicité
27 juillet 2011

Dans ton cube !

   Trêve de déprime, parlons bien, parlons jeu. Je ne suis pas une geek. Enfin je crois. ... ouais bon peut-être un peu, mais ce, depuis le début de l'année 2011 (si l'on oublie mes quatre années de repli sur Zelda Ocarina of Time et Majora's Mask). A cause d'UN jeu. Un seul. Et ce jeu, c'est Minecraft. Je ne pourrais pas trop vous expliquer pourquoi, car si l'on jette un coup d'oeil aux graphismes, tout ce qui peut venir spontanément à vos lèvres est un retentissant : "putain que c'est moche !"

fishermen2

   Et pourtant ! J'ai vadrouillé deux mois sur un serveur freebuild qui n'était pas trop mal sur JoL, mais après un certain moment passé à construire des machins dans mon coin de la carte, j'ai eu envie de me pencher vers un vrai serveur multi, et c'est là que j'ai trouvé Ok*n. Une communauté si chouette que j'en viens à regretter cette distance si palpable entre les joueurs. Alors voilà, nous empilons des cubes, et ce, pendant des heures durant. Minecraft a quelque peu sauvé mes derniers mois en Angleterre, lorsque je recommençais à sortir, picoler et m'emmerder un peu trop.

   Chacun sa chose, chacun son passe-temps hein, dirons-nous, mais si jamais vous n'avez pas encore osé essayer ce jeu, je vous le conseille si vous n'attachez pas trop d'importance aux graphismes, si vous cherchez plus que des flingues de Call of Duty, si vous n'avez pas envie de vendre votre âme pour WoW, si vous aimez construire, décorer et construire des bites géantes en pierre, ou si vous aimez construire des choses un poil plus jolies telles que des zeppelins, des villes, des phares, des gallions, des labyrinthes, des volcans, et si vous aimez buter du monstre à l'aide de vos poings nus et si vous aimez miner, alors bah jouez.

Voilà, ceci sera probablement le seul article que j'adresserai à mes éventuels (on peut rêver) lecteurs.

20 juillet 2011

Sad Face

J'avais besoin de fuir la cité Hell.R-ienne. Allongée sous les chênes et les pins, j'en arrive à ne plus penser. Je n'ai plus vraiment la sensation d'être. La pluie ne cessera-t-elle donc jamais ? Il ne s'agit plus d'une métaphore à la con hein, il pleut vraiment. Depuis plus de deux semaines d'ailleurs.


C'est un constat, un éternel constat. Les schémas se suivent et se répètent, à quelques grossières variations près. A l'aube de mes vingt-trois ans, je me sens usée, en état de pourrissement avancé. Je n'attends pas grand chose, je vis au jour le jour en observant le monde extérieur par les fenêtres. Parfois je me risque à affronter tout ça, de loin, toujours. Tout me semble inaccessible. Fade. Inutile.

 

La discographie de Ulver me semble parfois être une parfaite bande originale pour le court métrage de ma vie. Peut-être faudrait-il que je sorte voir le soleil un jour.

17 juillet 2011

Something in the Sky

Je ne saurais dire à quel moment cette idée me vient. Ecrire. Celle-ci survient généralement la nuit, lorsque tout n'est plus que silence. A l'heure actuelle, parler de silence me semble bien loin de la réalité. Le vent souffle, la pluie battante arrose le plancher de l'appartement tout en camouflant les cris des personnes avinées ayant décidé de passer un moment à brailler sous mes fenêtres à la sortie du concert de David Guetta. Quant à moi, j'ai allumé toutes les lumières à proximité pour vaincre cette angoisse de l'ombre, à défaut de pouvoir dormir comme la plupart des gens. Les enceintes de l'ordinateur crachent le même morceau en boucle depuis déjà une bonne vingtaine de minutes. Tout n'est plus qu'un chaos sonore se mélangeant au brouillard provoqué par la fumée des trop nombreuses cigarettes fumées ce soir.

 

MOTHLITE 'Something In The Sky' by Music Week

 

Je suis de retour dans ma ville natale depuis presque deux mois. Mon départ d'Angleterre fut difficile malgré le fait que celui-ci fut prévisible depuis déjà quelques mois. Le fait d'entasser deux années dans des cartons entourés de scotch de déménagement n'a fait que renforcer ce sentiment déjà présent depuis trois ans : rien ne sera plus éternel. Je vis désormais ce que j'ai toujours souhaité : n'avoir aucune attache. La maison familiale est vendue et je me promène désormais d'appartement en appartement, sans prendre la peine de déballer les cartons qui s'y entassent. Ceux-ci repartent tels qu'ils sont arrivés, à chaque fois un peu plus abîmés que la veille. Ce ne sont que des pièces vides et stériles aux murs blancs, avec juste quelques valises dépecées trainant par terre.

Voilà. A l'aube de mes 23 ans, je décide de me remettre à écrire. Des cartons éventrés, des valises posées à même le sol, un frigo vide. Une nuit noire agitée, quelques clopes, le vent et un morceau annonçant un album prometteur de Mothlite pour seule compagnie.

Publicité
Publicité
Publicité
Coal Black [Part III]
Archives
Publicité